C’était dimanche soir. Toute la maison dormait. J’avais dû mené un sacré combat pour endormir ma fille et un autre combat pour que le Haricot lève le nez de son manga et éteigne enfin sa lumière.
Je dormais à poings fermés, qu’est-ce que j’en avais besoin… P****** que c’est bon le sommeil profond.
Et j’ai entendu le chat, Ramsès. C’était son quart de folie. Il jouait avec quelque chose par terre. Ca résonnait fort sur le parquet.
J’ai essayé de me rendormir. Il a recommencé, il sautait partout. J’ai pensé à mon balai… je pourrais le frapper avec non ? Non. Mauvais exemple pour les enfants.
Ca faisait du bruit quand même. Il avait dû grimper sur mon bureau et faire tomber quelque chose : un stylo, une pile, un feutre… Sale chat. Tu le paieras.
Ca ne s’arrêtait pas. J’ai pensé au balcon. L’enfermer sur le balcon. On ne l’entendra plus. Mais il commence à faire vraiment très froid la nuit. Il pourrait tomber malade.
Sale chat. Je lui servirai des brocolis et rien d’autre pendant un mois.
Je me suis levée et j’ai ramassé la pile avec laquelle il jouait. Puis je me suis à nouveau relevée parce qu’il avait volé un cube du bébé.
Il continuait. Il a continué jusqu’à ce que je me rendorme, je ne sais même plus quelle heure il était.
Le lendemain matin, il ne faisait pas le fier. Il a passé la matinée à me fuir. Sale chat POURRI.
Hargneuse et mauvaise comme quelqu’un qui a mal dormi, je réfléchissais déjà à le donner, à la punir, à lui filer des lignes à copier, à lui faire manger le cube qui m’avait fait chier toute la nuit.