Voilà. Je travaille à la maison officiellement depuis le premier janvier. Pas à mi-temps, ni à temps partiel, non, à temps plein.

 

Et je suis à mon compte. Je ne cherche pas à faire fortune, je fais des choses qui me plaisent et qui me laissent assez de temps pour emmener le Haricot à ses activités extra-scolaires, emmener ma fille en balade ou à la ludothèque, déposer la voiture au garage (sanglots) et tout plein de trucs qui font le quotidien d’une femme au foyer… qui travaille. Je ne m’étendrai pas sur la question enfin, pas tout de suite, mais en gros je fais un boulot assez administratif, mais de chez moi. Ça commence gentiment et sûrement et je suis ultra-motivée, même si l’angoisse du carnet de commandes vide vient parfois me titiller.

Oui, mais voilà, je suis un poil bordélique si je ne fais pas attention, je me laisse rapidement submerger. D’où ma récente passion pour les menus, plannings et autres tableaux excel (ça devient une obsession, justement parce que ça marche !).

 

Donc, je mûris mon petit projet depuis quelques mois déjà avec l’aide de Cro-Meugnon. Et à la maison, je me suis fixée, quelques petites règles simples, histoire de ne pas me faire déborder, de garder la forme et un semblant de vie sociale :

– J’ai crée mon espace de travail. Je me suis achetée un bureau tout neuf. Où ça ? Chez le Suédois, évidemment. Notre appartement n’étant pas immense, je ne pouvais pas disposer d’une pièce de travail rien qu’à moi.

J’ai donc investi dans un bureau conçu exprès pour travailler sur ordinateur portable et se transformer en table d’appoint une fois le travail terminé. On peut y ranger pas mal de petites choses.

Et il y a quelques mois, j’ai acheté un ordinateur portable. Comme le bureau, c’est LE MIEN. Pas touche, sous peine de mort. Je ne le prête jamais. Sauf une fois et ça ne m’a pas porté bonheur (je te raconte ça très bientôt).

Je m’astreins à une routine bien huilée. J’ai besoin d’un minimum de discipline pour bien bosser. Ça n’est pas toujours facile avec la Fève dans les pattes, mais heureusement, elle dort et j’ai Belle-Maman pas loin.

Le matin, je me lève. Jusque là rien de neuf me diras-tu, sauf qu’avec un bébé adepte des grass’mat’, souvent, je bullais avec elle jusqu’à 10h30… Donc, j’essaie de me lever un peu avant ou un peu après le Haricot, entre 7 et 8h00.

Si la Fève dort encore, je peux prendre une douche à une heure décente et m’habiller. Sinon, j’attends et je m’occupe d’elle. Ça parait bête mais la tentation est grande de rester en pyjama quand on bosse de la maison.

Puis vient la routine pro : prospecter, démarcher, répondre aux mails et demandes de devis (je débute donc y’en a pas des masses tous les jours non plus) et envoyer des offres, beaucoup d’offres.

Un peu de blog(s), un peu de facebook, un peu de twitter avec les copines… et beaucoup de bébé.

 

Du temps pour mes gosses. (ça fait toujours bizarres d’écrire MES gosses !). Parce que je n’oublie pas pourquoi j’ai fait ce choix : d’une part pour ne plus être salariée de personne, au moins pour un certain temps, d’autre part pour avoir du temps pour profiter des premières fois de mon bébé et des premiers pas du Haricot au collège. Et chaque jour, je me rends compte que j’ai eu raison. Mon fils a encore besoin de moi pour voguer vers l’autonomie et s’organiser (plusieurs profs, des devoirs à l’avance, des matières en plus…) et profiter de la première année de ma fille, c’est… enfin tu vois ce que c’est !

Sortir de la maison au moins une fois par jour. Ca te paraît évident ? Pas à moi. Je ne ressens aucun besoin de sortir si je n’y suis pas obligée et c’est pas une très bonne chose. Donc, une ou deux fois par jour je fais un break et je mets le nez dehors. Une balade avec ma fille, au chaud dans la JPMBB (merci Béatrice), on va chercher le Haricot au collège (le bébé a la cote au collège !) ou se promener tous les trois sur les bords de l’Orge…

Ne pas me transformer en boniche. Je suis à la maison, mais je ne suis pas la bonne à tout faire. C’est une notion qui a du mal à entrer dans la tête de mon mari. Hum. Des petites paroles lâchées ça et là… « Mais, t’as pas eu le temps de faire ci ? Ni d’aller là ? » Et ben non, parce que figure-toi que pour bosser, il faut taper des kilomètres de mails, donner le sein, répondre à des appels d’offre, ramasser la Kitty parlante qui est tombée de la chaise haute, répondre au téléphone, ouvrir la porte à Belle-Maman, faire une pause-facebook, expliquer une toute dernière fois à Belle-Maman où mettre la couche sale…

Reprendre le sport !Parce que je ne bouge pas. Et il faut bouger ! Je ne peux pas encore reprendre la course à pied (il faut attendre après un accouchement et… faire la rééducation périnéale avant. Hum), mais dès que je pourrais, je m’y remettrai (au stade parce que bon, je pourrais courir dans les bois mais avec toutes ces joggeuses qui disparaissent… j’ai peur !). Ma sage-femme m’autorise la natation. Ce sera donc deux fois par semaine. Le Haricot est motivé et viendra avec moi un samedi sur deux. Pourvu que je m’y tienne, je me trouve mollassonne et j’ai repris un peu de poids…

 

Voilà. Tu me dis si j’ai oublié un truc ?

 

Tout se passe pour le mieux, mes premiers devis reviennent et je fais mes premières factures… Il va y avoir des hauts et des bas, mais c’est un peu normal ! En tout cas, j’aime beaucoup ma nouvelle vie !