Bon. On en est à 2 ans tout pile en couches lavables. Notre bilan déchets est plus que positif, la comparaison des factures d’eau et d’électricité de 2009 à  nos jours est sensiblement la même(point très important pour Monsieur Nanou).

Au début, je voulais faire des économies, après j’en ai fait une catégorie à part entière sur ce blog et aujourd’hui, les couches, c’est un peu mon métier : je forme, j’informe, je range, je plie, je vends. D’ailleurs, si tu veux des conseils ou venir me faire une bise, c’est le mardi que je suis là !

Avec la Fève on a (presque) tout testé : TE1, TE2, classiques, de toutes les matières. Ensuite, nous avons trouvé notre rythme de croisière avec des tout-en-un pour la journée et des classiques pour le jour (si tu ne comprends pas, va lire, ce billet).

A 18 mois, les prémolaires de la Fève ont percé. Pas de crises de larmes, pas de  grosses douleurs mais des selles hyper-acides, atomiques et hum, un délice pour les narines délicates. Sauf que ces selles ont attaqué ses pauvres fesses. Quand je dis attaqué, le mot est faible. J’en pleurais tellement c’était douloureux à voir.

La journée, ça allait et puis le fait de garder la couche de nuit pendant des heures… érythèmes, plaies…Un parcours que je connais déjà, le Haricot ayant été sujet aux érythèmes quand il était bébé (et en jetables).

Alors on a essayé les jetables (bio) la nuit, pour voir. On a décrassé les couches de nuit, les couches de jour. On a essayé 12 000 crèmes.

Les trucs qui ont marché : le miel de lavande bio (merci Perlipo) (oui oui sur les fesses), le cul-nu pendant plusieurs heures, la crème Cicalfate de Avène et la crème Sénophile, les cataplasmes à l’argile. Ca a marché temporairement.

Et puis, j’ai trouvé des jetables bio qui marchaient bien, donc on a gardé ça pour la nuit. Et ça allait mieux.

Seulement, avec Monsieur Nanou (qui commence à toucher sa bille en couche lui aussi), on s’est dit que c’était pas possible de continuer à acheter des couches hors de prix alors qu’on a fait le choix du tout-lavable (on n’est pas des extrêmistes hein, on a toujours 2-3 jetables chez nous, au cas où).

On a cherché (enfin plutôt moi) une solution pour la nuit.

On s’est vite rendu compte que le bambou des couches de nuit posaient souci. Et pourtant, notre fille n’y était pas allergique puisqu’il y a du bambou dans pas mal de ses couches de jours. J’ai pris conseil auprès des supers gérantes d’Apinapi (alias mes employeuses du mari), parce qu’en terme de tests/résolutions de problèmes etc, il n’y a pas mieux qu’elles selon moi (elles m’ont en partie formée ), mais aussi de ma super pédiatre.

Diagnostic : il faut résoudre ce souci de selles acides ET trouver une matière plus douce, plus respirante pour la nuit.

Pour les selles acides, MERCI les probiotiques Pédiakid. Une cure d’une semaine et l’acidité des selles a disparu !Ca te rétablit la flore intestinale de ton bébé en 10 jours, c’est ouf (comme disent les jeunes).

Pour les couches, MERCI MERCI Marina et Jeanne-Aurélie ! Leurs longues expériences de gérantes et de mamans nous a permis de trouvé THE solution.

LE système pour la nuit qui a marché : le lange à nouer Disana + un insert bien absorbant (ou un pré-plié) + une culotte en laine.

Alors, oui, ça fait un look un peu vintage complètement improbable, mais bon, c’est pour la nuit. Et oui, pour rendre la culotte en laine imperméable, il faut lui faire prendre un bain de lanoline toutes les 3-4 semaines environ. Mais ça dure 5 minutes à préparer, ensuite, ça trempe, on sèche et on étend.

Et là, BAM, la culotte en laine tricotée devient IMPERMEABLE. C’est ouf.

Bon, on est bien d’accord en plus du look vintage-old school, ça fait de grosses fesses (sauf en mode jour où l’insert en coton brossé est plus fin – mais nous, le jour c’est TE2 et TE1), mais pour la nuit, on s’en fiche.

Donc mardi dernier, après le boulot, j’ai fait chauffer la CB. Un lange, une culotte, un pré-plié en coton bio et des voiles de bourrette de soie (un textile connu pour ses vertus cicatrisantes et apaisantes).

On a testé 3 fois la « nuit tout en laine », succès total. On a dansé 6 fois la danse des fesses saines avec Monsieur Nanou. Surtout lui quand il a vu le prix que nous coûterait un petit équipement de nuit (genre 2-3 culottes, 5/6 langes – parce que je suis à la bourre de lessive – et autant d’insert).

On va donc revendre nos couches en bambou et se mettre à la laine ! (avec les sous qui restera, on s’offrira des mojitos).

Ah oui, j’oubliais, si tu te demandes si c’est pas un peu trop chaud comme système, sache que la laine a cette vertu drôlement choupi d’être thermorégulatrice : ça tient chaud l’hiver et ça fait frais l’été en laissant passer l’air.

Moralité, le parcours « couches » d’un bébé en couches lavables n’est pas linéaire, en tout cas pas toujours. Ce qui convient aujourd’hui peut ne pas convenir deux ans plus tard (c’est aussi le cas en jetables, le Haricot a écumé pas moins de 7 marques différentes, cotocouche comprise).

Je précise que les fesses de mes enfants ont la particularité de partir en vrille lors des poussées dentaires, la très grande majorité des clients que je vois en boutique ne change pas de système de couche (sauf les couchomaniaques, mais c’est une autre histoire).

La semaine prochaine, les humeurs lavables reprennent du service avec petit crash test d’une TE2 TRES TRES économique (qu’on a adoptée ici) !

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