Mon père qui a des théories sur tout et n’importe quoi, en a une très bonne sur l’explosion des restaurants japonais en France. Une vision que je partage dans les grandes lignes et qui m’a été confirmée par un patron de resto.

Selon lui, un numéro d’Envoyé Spécial sur France 2 (mon père dit encore Antenne 2, c’est trop mignon) portant sur les restaurants chinois en serait à l’origine. Souvenez-vous, on y voyait les conditions effroyables de stockage des denrhées périssables (crevettes, canards, viandes en tout genre). A même le sol d’une salle de bain crasseuse, même pas réfrigérés… pour être ensuite servis, copieusement arrosés de sauce pour masquer le goût de la viande avarié.

Ca m’avait fait un choc à l’époque et il m’avait fallu sacrément longtemps pour oser remanger des nems ou des paniers vapeur.

 

Les restaurants chinois ont donc eu mauvaise presse pendant longtemps. Et c’est là que les sushis se sont pointés. Les restos japonais sont tenus par des chinois. Scoop. Enfin pas tous mais beaucoup. C’est un patron de resto japonais qui me l’a dit. Quand les gens ont déserté les restaurants chinois, ceux-ci on ouvert des resto à sushis. Les sushis c’est devenu glamour, chicos et c’est moins calorique. Et ça se vend plus cher (hé hé).

Le même patron m’a appris comment reconnaître un bon resto japonais : il doit être fermé le lundi. Parce que normalement, si le poisson est frais, il n’a pas pu être livré la veille…

 

Cette petite intro parfumée au poisson frais pour vous mettre en appétit avant de m’insurger contre les dérives de la sushi-mania.

Au début, il y avait des sushis, sashimis, makis au thon, saumon, concombre, oeufs de poisson… Avec le riz, la soupe, la salade, enfin tu vois.

Et puis je ne sais pas ce qui s’est passé ces dernières années, les restaurateurs ont osé. D’abord timidement et avec succès en revisitant le maki en y fourrant du fromage (un genre de kiri). Pas mal, personnellement j’aime bien.

Et puis il y a eu aussi l’avocat qu’on nous refilait partout en donnant un nom un peu too much genre « California maki » ou encore « Cornet temaki california ». Excuse my japanese.

Mais ils ont poussé le vice en inventant le maki… AU FOIE GRAS. Terreur et vomito.

Parfois, ils poussent le vice en mettant un peu de confit d’oignon dedans

Ca aurait pu s’arrêter là. Ca aurait dû en tout cas. Mais je ne sais pas ce qui s’est passé, c’est allé plus loin. Si, si c’est possible.

J’ignore pourquoi une telle infamie a été commise. Pour s’attirer une clientèle plus jeune ? Je ne sais pas…

Toujours est-il que les restaurateur pseudo-japonais ont commis ça :

Je suis contre la peine de mort donc je ne dirai rien en ce sens. Mais ça mérite la prison, ou mieux, une bonne gastro qui durerait un an.

En bonne puriste du sushi, je m’insurge et je dis non !

Je veux bien qu’on revisite les plats, qu’on mélange les cultures, mais quand même… Trop de métissage tue le métissage. Et le Nutella quand même… NON.

 

Voilà. Ca faisait longtemps qu’on n’avait pas parlé des vrais sujets, des vrais problèmes de cette société qui fout le camp sur ce blog.

C’est chose faite.