Aujourd’hui, c’est l’été à Banlieue-sur-Orge. J’ai sorti mes jambes, mon décolleté et j’ai emmené la Fève marcher un peu, dans le but vicieux de l’épuiser pour qu’elle dorme d’un sommeil de plomb. C’est à dire que j’animais une formation par Skype, voyez-vous et que ça ne fait pas très pro de former sur fond de « playmobil playmobil ! caca caca ! ».

Bref. Il faisait beau et chaud sur les bords de l’Orge et, ô joie, ma fille a voulu marcher tout le long du chemin qui menait au petit espace de jeux près de chez nous. Une structure avec deux toboggans, des machins pour grimper. J’aime bien cet endroit, notamment parce qu’il n’y a jamais personne et que je peux lire tranquillou pendant que la petite joue avec les gravillons.

 

Aujourd’hui, donc, j’étais particulièrement motivée pour lui faire gravir une étape très importante de son développement : glisser sur le toboggan.

Je l’ai aidée à grimper, je l’ai hissée sur le toboggan.

– Tu es prête ?

– Oui, pouète.

– Maman te lâche d’accord ?

– D’accô !

 

Fiouuuuuuuu, elle s’est laissée glisser… en hurlant de peur. Aïe. Je l’ai rassurée, embrassée, câlinée. Elle ne voulait pas recommencer. Pour le permis toboggan, c’était mal barré.

J’ai donc décidé de glisser avec elle. Je suis montée derrière elle. Attention, top départ !

Et là, le drame. J’ai glissé, glissé. Sauf que je ne me suis pas arrêtée. Ces toboggans en métal sont drôlement glissants.

Vous l’aurez compris, j’ai fini le cul dans les gravillons. La Fève était bien à l’abri sur mes cuisses dodues. Evidemment, bien évidemment j’étais en robe. Courte.

Je peux vous dire que les gravillons, ça fait vachement mal. Surtout quand ils sont petits et qu’ils s’incrustent dans le gras de… vos fesses.

J’ai regardé à droite, j’ai regardé à gauche. Personne. Ouf, l’honneur était sauf ! Personne, personne ne saura jamais. La Fève ne s’était rendue compte de rien (grâce à mes fesses qui décidément, sont bien bonnes). Que je croyais.

– On ya va ma louloute ?

– Tombée maman ! Tombée, tombée, tombée maman !