Deux mois et demi de congé maternité, auxquels s’ajouteront environ 22 jours de congés payés (si je les prends), voilà ce qui m’attends juste après la naissance de ma fille. Pour avoir un maximum de chance d’avoir une place en crèche, il faut « souhaiter une place » pour septembre (les grands entrant à l’école). Si la Fève se présente en juin (fin de congé mat’), c’est « mort », comme disent les jeunes. Je voudrais pas faire la mère poule, mais je ne me vois pas la laisser en juin, septembre ça me paraît bien.

Alors, je fais quoi après bébé ?

* Revenir à mon ancien boulot, attendre les 4 semaines légales qu’ils me licencient (on ne peut licencier une femme enceinte que 4 semaines après la fin de son congé maternité). Si je prends ces fameux congés payés, ils peuvent me licencier pendant. Une chose est sure : je serai licenciée ou je ne ferai pas long feu, mon boss, le Lapin Métro me haïssant autant que je déteste l’andouillette, depuis l’épisode du refus de poste. Après toutes mes péripéties, je n’ai de toute façon, aucun avenir dans cette boîte.

 

M’octroyer une période de chômage par conséquent.

* Prendre un congé parental, et le faire pour les bonnes raisons. Pas parce que le boulot me pose problème depuis le début, mais pour profiter de mes enfants (une cramponnée à mon sein et l’autre qui entrera en sixième) au maximum et réfléchir à une réorientation professionnelle. Si telle est ma décision, il faut la prendre à l’issue de mon congé maternité (tant mieux, mon boss, cette vieille raclure de bidet, va me payer tous mes congés !).

La question étant : gagnera-t-on assez pour vivre et acheter du fromage de chèvre (à quoi bon vivre sans fromage) ?

Que celle qui a réussi à comprendre, en consultant le site de la CAF, combien en touche en congé parental pour deux enfants me fassent signe. J’ai rien pigé ! Qu’est-ce qu’on peut cumuler et comment… je capte rien !

* Trouver un boulot avant la fin de mon congé maternité(ou avant septembre, si je prends un mini congé parental et que j’ai une place en crèche). Mais dans quoi, sachant que je me cherche encore professionnellement ? Au pire, reprendre un boulot dans l’assistanat, vu que j’ai déjà été assistante de la terre entière, du commercial au notaire.

* Aller au Pôle Emploi et discuterde ça avec eux. Déjà fait. J’en reparle prochainement, ce fut édifiant. Conseiller les gens, c’est un métier, ça c’est sûr. A priori, c’est un métier en sommeil à l’approche des fêtes, limite tu les fais chier.

* Croire au Père Noël. Donc recevoir une (ou plusieurs) proposition trop choupi pour bosser de chez moi (même si je sais que ce n’est pas un long fleuve tranquille). Pour faire quoi ? Ah bah, t’as de ces questions ! J’en sais rien moi ! Fabriquer des quiches, cuisiner des accras de morue pour morutophiles. Coller des enveloppes (j’ai une très grande langue), vendre mes poils pubiens (nouveau moyens de chauffage, mieux que le bois ou le fuel) et les expédier par la Poste (je rappelle que j’en ai plein depuis que je ne peux plus m’épiler). Ou alors inventer un truc trop bien et le commercialiser en tant que mompreneuse. Genre un appareil trop bien qui te permettrait de contacter les gens à distance, un genre de téléphone mais que tu pourrais emporter partout. Ah, on me dit dans l’oreillette que le concept est déjà sorti. C’est balot !

C’est le flou artistique complet… Je te rassure, ça ne m’empêche pas de profiter pleinement de mon dernier trimestre de grossesse. Mais il faut bien penser à l’après, parce qu’être prise au dépourvu et accepter le premier job venu… j’ai déjà donné !

 

As-tu connu cette période de flou post-grossesse ou pas, une sale période où tu ne sais pas quoi faire ni quand ?

Tu t’y es pris comment pour trouver ta voie/rebondir ? Ton expérience m’intéresse (n’ai pas peur de faire un long commentaire !).