Le mercredi, ici, on parlera couches (lingettes et accessoires) lavables. Pourquoi le mercredi ? Parce que si ça ne t’intéresse pas, ça va vite te saouler si je t’en parle tous les jours. Moi, je surkiffe les couches lavables et je suis intarissable sur le sujet depuis plusieurs semaines, mais ce n’est pas forcément ton cas…

Avant toute chose, je sors mon martifouette piquant : si tu as envie de donner ton avis, je t’écoute (ou plutôt je te lis), si tu veux polémiquer, montre-moi ton derrière que je t’assène un coup de martifouette. Tu es prévenu (e).

 

Je ne suis pas une écolo. Je suis une écono. C’est à dire que mon côté écolo s’arrête là où s’arrête mon porte-monnaie. Je sais, c’est mal, mais je te rappelle que ni toi ni moi ne sommes prêtes à laisser tomber notre bagnole, je m’trompe ? Je trie mes déchets, je me suis même battue contre une aberration à Banlieue Sur Orge : plusieurs poubelles de tri… et finalement tout finissait dans le même compartiment du camion-poubelle.

Je ne peux pas me permettre d’acheter du bio tout le temps. J’achète du bio quand les légumes sont beaux, pas forcément parce qu’ils sont bio.

Petit à petit, j’ai supprimé tout ce qui est jetable chez moi (sauf les mouchoirs, je n’y arrive pas) et pas forcément par esprit écolo. Quand j’économisais à mort pour payer mon mariage il y a 8 mois, je me suis rendue compte qu’on dépensait un fric fou en lingettes, produits d’entretien et essuie-tout. Monsieur Nanou adorait ça – grosse feignasse de l’éponge mon mari – pour essuyer la table, pour nettoyer les chiottes, les meubles, les vitres, le tableau de bord de la Golf… Un euro par-ci, 3 euros par-là, 4,99 euros par-ci (foutues lingettes rénov’plastique à la con)… J’ai dit stop et supprimé tout ça. On a acheté un stock de chiffons micro-fibres et je lave TOUT avec ça : vitres, meubles, bagnoles, sol… Dans la foulée, on a balancé tous les produits ménagers hors de prix et remplacer le tout par… du vinaigre blanc ou de la cire d’abeille.

Gros poids en moins sur mon ticket de caisse et goutte d’eau dans la mer pour notre planète, ok, mais quand même !

Des lingettes lavables pour la maison aux lingettes lavables pour bébé il n’y a qu’un pas que nous avons très vite franchi : une vieille couverture polaire découpée en bandes puis en carrés et du tissu polaire au mètre pour avoir un bon stock… et surtout m’en servir pour me démaquiller. Comme si j’avais le temps de me maquiller en ce moment. Grosse blague.

 

L’étape d’après, c’était les couches lavables… Pour préserver mon porte-monnaie, éviter de faire flamber mon ticket de caisse…(si l’idée te prend de me dire qu’on ne fait pas d’enfant quand on n’a pas les moyens, je ressors mon martifouette), mais aussi parce que j’ai eu un coup de stress en découvrant sur la peau de ma fille des petits grains bleus échappés d’une couche.

J’ai lu tout plein de blogs, j’ai nommé : La Poule Pondeuse, Béatrice (aka la Fée du Lait, celle grâce à qui j’ai survécu à ma montée de lait) et Ficelle. J’ai commencé à y penser avant même de tomber enceinte, suite à un premier article de Béatrice, puis un second. Quand la Fève s’est annoncée, j’ai poussé un peu plus loin mes recherches en lisant tout ce qui se dit sur le sujet sur internet, parce que force est de constater que dans la presse classique, on ne parle quasiment pas des couches lavables.

 

Mon erreur a été de ne pas me lancer dès la naissance de la Fève, alors que j’aurais pu faire quelques achats-tests pendant ma grossesse. Mieux vaut tard que jamais, nous avons commencé toutes les deux (puis tous les trois avec son père) l’aventure des lavables aux alentours de son « mois et demi ». C’est après un dernier échange de mail avec Béatrice et Marie de la Portebbtèque (qui touche sa bille en lavables et encore plus en portage) que je me suis lancée.

 

Ai-je tiré un trait sur les jetables et/ou suis-je anti jetables ? Non (en tout cas pour les couches, parce que pour les lingettes, le jetable c’est terminé). La Fève porte encore des jetables certaines nuit car nous ne sommes pas encore totalement équipés en couches de nuit et il m’arrive de lui en mettre quand on sort. Je serais la reine des faux-cul si j’étais anti-jetables puisque mon fils aîné n’a porté que ça et que j’ai très récemment participé à une vidéo pour Parole de Mamans ayant pour sujet le change du nouveau-né où il n’était pas question de lavables mais d’une couche jetable spéciale nouveau-né. Tout argument écolo ou écono mis à part, passer aux couches lavables est pour moi un choix parmi d’autres au même titre que nettoyer les fesses de bébé à l’eau, au liniment ou au lait de toilettes.

 

Et tu verras en me lisant que les couches lavables ça peut être fun. Si, si, je t’assure.

La semaine prochaine je te raconterai comment j’ai fait mon choix et comment rendre moins douloureux l’investissement de départ.

 

Photo : Une lavandière lavant des langes. Aujourd’hui, les lavables ça ne ressemble plus à ça !

Par Nanette – Publié dans : Humeurs Lavables – Communauté :
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