Copyright, cette grande philosophe contemporaine, j’ai nommé Diam’s. Et je sais qu’on dit la vibE sans S, mais vibes ça sonne mieux je trouve et en plus, elle dit ça dans la chanson.

Pourquoi un tel titre ? Parce que je trouve que c’est difficile – bordel – de kiffer la vibes avec son mec, non ? Par exemple, des fois, je lis des bouquins qui me font dresser les poils des bras (tellement d’émotion), ou du fri-fri (tellement d’érotisme).

Bouleversée, émue, je n’ai qu’une chose en tête, partager cette expérience avec l’être aimé. Un exemple tout bête, l’été dernier, alors que je viens de finir « La Confession » de John Grisham :

 

– Snif, snif, snif…

– Ben qu’est-ce que t’as ?

– Ils ont exécuté Donte Drumm, snif snif… (désolée pour celles qui voudraient lire le bouquin). C’est horrible, la preuve de son innocence était là, le vrai coupable voulait se livrer… La peine de mort, quelle connerie ! Non mais tu te rends compte, tous les recours ont été épuisés, et finalement, il était INNOCENT quoi, c’est honteux !

– Ouais, mais c’est un livre hein…

– Justement, lis-le, tu vas adorer ! C’est noir, c’est dur, c’est poignant…

 

Evidemment, il ne l’a pas lu et c’est toujours comme ça. Pour les films c’est pareil. Quand j’en vois qui me plaît parculièrement, je n’ai qu’une envie : qu’il le voit aussi et qu’il soit touché ou amusé.

Le souci c’est qu’on aime pas les mêmes films. Enfin pas tous. Parce que si on se poile volontiers ensemble devant les Bronzés ou qu’on se re-re-mate les Retour vers le Futur en boucle, en revanche, il n’aime pas les films qui font chialer ou réfléchir.

 

– On se mate un DVD ce soir ?

– Ah ouais, « Magdalene Sisters » ça te dit ?

– C’est quoi ?

– Un film sur des couvents qui abritaient des jeunes filles, les bonnes soeurs étaient super dures avec elle. C’était horriiiiiiible ! Enfin, ce qu’il faut y voir c’est une critique du silence de l’Eglise à l’époque et la souffrance de…

– … …

– Bon.

 

Entendons-nous bien : je ne dis pas que mon mec est con (il l’est seulement parfois) et qu’il n’a aucune culture. Il n’a pas la même que moi. Quand à 10 ans, je passais des heures enfermée dans ma chambre à lire (des romans d’amour parce que je suis une princesse – et des livres historiques parce que j’aime ça), lui apprenais avec son Oncle Dan à faire une vidange et changer des plaquettes de freins (poke ma cop’s Aud’ qui sait de quoi je parle).

Et il connaît tout sur le foot (c’est l’une des raisons pour lesquelles je l’ai épousé, of course).

 

Je voudrais parfois qu’il dise oui d’office quand je propose qu’on se mate un film profond. Le genre de film qui te secoue tellement que tu revois en profondeur ta façon de voir les choses, de voir la vie en somme.

 

– C’est quoi que tu regardes ?

– Dirty Dancing !

– Ca raconte quoi ?

– Espèce d’inculte !

 

Nous venons de traverser une de ces périodes du mariage faite de « pffffffffffff » de « il m’éneeeeeeeeerve » et de silences plein de rancune.

On en sort à peine à dire vrai avec ce bilan simple, clair, net et précis : plus de communication, faire plus de choses ensemble (et qu’il fasse un peu de ménage, bordel !).

 

Certes. Mais sachant qu’il n’aime pas cuisiner, qu’il n’a pas le temps de faire une activité avec moi… on fait quoi ?

 

M’en fous, j’ai proposé Dirty Dancing, à lui de proposer maintenant !

 

 

Photo : Pastis pour lui, verre de rosé pour moi. Différents, jusque dans l’apéro. Mais cette fois on a kiffé la vibes ensemble, hips !

C’était ce week-end à Aix en Provence…